Alors on danse

La danse est l’activité socioculturelle « phare » de l’Association humanitaire MIAVO de Madagascar. Il était logique de vous en dire un peu plus sur ses objectifs et la façon dont elle est organisée.

 Alors on danse !

MIAVO a mis en pratique le titre du fameux tube de Stromae en conviant ses jeunes à danser ensemble de façon à renforcer l’esprit de groupe,

En préambule à cet article, vous pouvez les découvrir en pleine action grâce au mini reportage vidéo consultable en cliquant sur ce lien https://www.youtube.com/watch?v=hDvruzJEBzs&feature=youtu.be

 

 Pourquoi la danse ?

Notre équipe pédagogique avait identifié qu’un complément culturel aux cours empiriques devait être proposé à ses bénéficiaires. C’est pourquoi elle a mis en place des activités socioculturelles dont nous avions déjà parlé sur le site web de MIAVO dans l’article accessible en cliquant sur ce lien http://www.miavo.raidghost.com/2017/01/11/le-volet-socioculturel/

Très vite, il est apparu que la danse devait faire partie de ces activités socioculturelles car ses objectifs sont à même de favoriser le développement personnel des jeunes.

En effet, la danse :

• permet de vaincre la timidité.
• travaille la concentration et génère la confiance en soi.
• coordonne les relations entre le corps et l’esprit grâce à l’adéquation musique-mouvement.

De plus, l’activité physique, la détente et la relaxation qu’elle procure aident à échapper au stress de la vie quotidienne. Pratiquer la danse est également un exutoire mental qui permet d’évacuer les soucis et les pensées négatives.

 

 

 

 

Favoriser la cohésion

MIAVO cherche à lutter contre l’esprit individualiste dont font preuve beaucoup de jeunes en difficultés. Ils se réfugient dans l’isolement et cherchent seuls des solutions à leurs problèmes. Celles-ci sont rarement les meilleures et s’exercent parfois même au détriment des autres.

Afin de redonner le goût d’aller vers les autres, MIAVO leur inculque l’esprit de groupe et le plaisir de faire des activités ensemble. Ainsi donc, l’éducation efficace ne peut réussir qu’avec de la cohésion.

Dans l’activité socioculturelle « danse », il n’y a pas d’esprit de compétition. Tout le monde doit y mettre du sien avec ses qualités et ses défauts. Une danse réussie est le résultat du groupe dans sa totalité. Ainsi, en partant d’une réussite collective, on parvient à faire augmenter l’estime de soi de chaque individu du groupe.

 

Quelles danses ?
Tout naturellement, les danses traditionnelles malgaches ont été mises à l’honneur car les jeunes de l’île rouge ont encore l’esprit très ancré dans la culture traditionnelle et ancestrale.

Ainsi, les pas de danses, les chorégraphies et les costumes proposés sont issus principalement des danses traditionnelles pratiquées, en général, par différentes ethnies de Madagascar.

Pour autant, les danses modernes ne sont pas laissées pour compte. Certaines séances sont plus axées sur l’Urban Dance ou la Dance hall.

 

Quelques détails 

L’activité socioculturelle « Danse » se déroule chaque vendredi après-midi dans les locaux de l’Association humanitaire.

Elle est animée par IAVO TOKY IRIANA. Il s’agit d’une très jeune professeure car elle n’a que 15ans mais, comme on dit, aux gens bien nés, la valeur n’attend pas le nombre des années.

IAVO pratique la danse spontanément depuis son enfance et suit des cours depuis plus de  2 ans principalement pendant les vacances. Elle n’est pas une bénéficiaire de MIAVO mais au contraire, elle fait partie de l’équipe pédagogique malgré son jeune âge. Elle intervient auprès des jeunes membres de l’Association MIAVO en venant hebdomadairement au centre bénévolement pendant son temps libre pour diriger l’activité socioculturelle « Danse » avec beaucoup de maturité. Elle élabore et propose les chorégraphies aux étudiants de l’Association de façon très dynamique. Elle trouve son inspiration dans la documentation et auprès des anciens. Elle y ajoute sa touche personnelle et également les propositions judicieuses des jeunes étudiants dans une ambiance pleine de vie et de concertation.

Les tissus pour les tenues sont achetés et confectionnés par une couturière mais les accessoires pour les cheveux et pour les chapeaux ont été fabriqués par nos bénéficiaires. Il est envisagé par la suite de fabriquer également nous-mêmes les costumes, maintenant que des jeunes couturières font parties de l’Association MIAVO.

Une vingtaine de jeunes y participent. Il s’agit de ceux qui sont en remise à niveau ou en formation professionnelle, c’est-à-dire ceux qui fréquentent le centre régulièrement. Les jeunes en stage et employés à l’extérieur n’y participent plus du fait de leur manque de disponibilité.

Par contre, à terme, tous ceux qui quittent le centre MIAVO emmènent dans leur bagage la connaissance des chorégraphies traditionnelles malgaches.

MIAVO en représentation

 

 

Pour l’instant, la présentation de chaque œuvre se fait lors de la fête de la sortie de promotion des jeunes de MIAVO donc pour ceux qui ont terminé et réussi leur examen.

Les spectateurs sont les parents, les familles ainsi que les représentants des autorités locales.

Par la suite, il n’est pas exclus que nos jeunes danseurs aillent démontrer leur savoir-faire à l’extérieur de l’Association lors d’événements locaux ponctuels.